Hey you smile, now read..
PS: Cet article a été posté en septembre 2017 sur le blog restezcoi.com
Voilà deux mois que je suis revenue des vacances. Et j’ai déjà envie d’en reprendre, quand je regarde ces photos ci dessous que j’ai souhaité partager avec vous. Mon petit séjour à Kara, une ville du Nord-Togo.
D’origine togolaise, je n’avais jamais dépassé la ville de Notsé ( 89 km environ de Lomé ). J’en ai vraiment honte, et j’essaie de remédier à cela. Je crois d’ailleurs que c’est le cas de nombreux togolais du Sud. Je ne saurai expliquer ce manque d’enthousiasme pour les villes du Nord. Mais je vous promets de mener ma petite enquête et de vous en faire part. Ce petit voyage était donc pour moi l’occasion de découvrir le paysage de mon beau pays, au moins sur les 400 km ( Distance Lomé-Kara ).
Kara est la deuxième ville du Togo. Pour l’essentiel, Lama-Kara plus exactement, est le Chef-lieu de la Région dont elle porte le nom. Elle compte près de 150.000 habitants. C’est à Kara que vous trouverez un des groupes ethniques les plus nombreux du Togo, les Kabiyés; dont est issu la famille présidentielle. Pour ma part je crois que l’une des raisons qui rend cette ville plus attrayante c’est le fait qu’on l’identifie à la famille GNASSINGBE. La même qui dirige notre pays le Togo depuis un demi-siècle. C’est à dire que l’ancien président togolais feu Gnassingbé Eyadéma, père de l’actuel Faure Gnassingbé, est originaire de Pya, un canton de la préfecture de la Kozah, dans la region de la Kara. Vous suivez ? Bien, passons.
D’un point de vue touristique, la région de la Kara vous offre la réserve de faune du Sarakawa, l’aéroport « international » de Niamtougou ( oui chez nous les aéroports sont des sites touristiques) , Défalé et le paysage koutammakou, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Kara abrite également l’une des deux universités publiques du Togo. Elle a été créée en 1999 par feu Gnassingbé Eyadéma. Il paraît que la qualité de l’enseignement y est meilleure qu’à l’université de Lomé, même si les conditions de vie et d’études des étudiants sont discutables.
D’un point de vue culturel, les nombreuses fêtes traditionnelles vous feront tomber amoureux de la région. L’une d’elles les luttes evala qui se déroulent chaque année en juillet, sont d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai entrepris ce petit voyage; puis j’ai vu pour la première fois la faille d’Aledjo, situé dans la région centrale ( environ 30 kilomètres de Kara).
Les luttes Evala sont destinées à initier, physiquement et psychologiquement, le jeune adolescent kabiyé à la vie d’adulte. A travers des rites, le jeune initié « Evalou » acquiert endurance, courage pour affronter sa nouvelle vie d’homme.
Fête traditionnelle au départ, les Evala sont devenues peu à peu une fête « nationale » et surtout politique, qui attire beaucoup de touristes. Tous les cadres de l’administration centrale prennent « congés » durant une semaine pour l’occasion. C’est le meilleur moment pour aller à Kara. Entre concerts, spectacles et les bals poussières, « Kara is the place to be » en Juillet.
A Kara, pendant les Evalas, oubliez les bières, les vins et les champagnes. La boisson locale, faite à base de mil, le « Tchoukoutou » , voilà ce qu’il vous faut. C’est la base.
Quand vous comptez visiter une ville et que vous ne connaissez pas du tout les environs, le mieux c’est de trouver un bon guide et le bon moment. J’ai eu la chance de voyager avec un ami qui est originaire de la ville. Donc J’ai pris un énorme plaisir à passer ces quelques jours à Kara; les gens y sont vraiment accueillants. La vie y est moins chère aussi je trouve. Et je me suis attachée à la viande de porc « afanando » et au tchoukoutou. La base, je vous dis. Je me répète je sais.😢😭😂. La nostalgie.
Le but de mon voyage était aussi de voir par moi même cette ville, dont beaucoup disent des faussetés – c’est une ville dénuée d’intérêt – il n’ y a rien à découvrir . Elle n’est certes pas extraordinaire, mais elle est agréablement différente. Il faudra juste faire quelques aménagements par ci, par là. Et là, c’est juste une question de volonté.
Mais il faut surtout arrêter d’écouter et d’avoir des préjugés. Faites le voyage vous même. Et le meilleur moment, c’est en juillet. Vous ne le regretterez pas.
On va où prochainement ? Je n’en sais encore rien. Mais nous irons quelque part😊. En attendant je vous fais des bisous, et un conseil : prenez la peine et surtout plaisir à découvrir de nouvelles villes. C’est enrichissant.
Soon soon.